
Un passage inspirant au musée d’Orsay
Le musée d’Orsay est l’un de mes musées parisiens préférés, avec le Louvre et le musée Guimet. Y déambuler est toujours un plaisir, son cadre est unique : une ancienne gare aux proportions majestueuses. J’ai adoré y faire des croquis des sculptures.
Les collections impressionnistes occupent une place centrale au musée d’Orsay, on peut également y trouver du mobilier art nouveau, des peintures du mouvement symbolisme (tel que celles de Odilon Redon) et bien d’autres…
Lors de ma dernière visite, j’ai eu l’occasion de visiter l’exposition Gustave Caillebotte, un peintre connu pour son rôle de mécène au sein du mouvement impressionniste et aussi pour ses propre œuvres. Ce fut une immersion riche en couleurs et en inspirations.
Caillebotte : un peintre et un mécène à redécouvrir
Gustave Caillebotte (1848-1894) est un artiste essentiel de l’impressionnisme, reconnu pour son œuvre témoignant de la vie parisienne et de ses environs à la fin du XIXᵉ siècle. Fils d’une famille aisée, il a non seulement produit des peintures marquantes, mais a aussi joué un rôle crucial dans la reconnaissance de l’impressionnisme en collectionnant et en soutenant ses pairs.
Ses tableaux se distinguent par leur approche novatrice des perspectives et des cadrages, qui rapprochent presque ses compositions de l’esthétique photographique. Mais ce qui m’a surtout marqué lors de l’exposition, ce sont ses palettes de couleurs qui donnent vie à des scènes simples et quotidiennes.
La palette de Caillebotte : entre urbanisme haussmannien, verdure bucolique et vie quotidienne

Le gris vivant de Paris : nuancier urbanisme haussmannien
Dans ses scènes urbaines, comme Le Pont de l’Europe, Caillebotte capte l’essence d’un Paris moderne sous l’influence d’Haussmann. Le gris domine ces tableaux, mais il n’est jamais monotone. Les structures métalliques, les ombres portées et la lumière diffuse transforment cette neutralité en une toile vibrante. Ce gris est vivant, rythmé par des touches subtiles de bleu et de beige qui créent une atmosphère à la fois élégante et intime. Il résonne encore aujourd’hui avec les rues parisiennes que nous connaissons.

Les couleurs naturelles des loisirs en bord de ville
Dans ses tableaux représentant les banlieues parisiennes, comme Les Régates à Argenteuil, Caillebotte explore des espaces de verdure à la fois proches et éloignés de l’agitation urbaine. Ces étendues vertes sont souvent liées à des activités récréatives : la navigation, la pêche, ou les balades dans les jardins. Ces scènes évoquent une évasion douce, une pause dans le tumulte citadin. Les verts varient du tendre au profond, évocateurs de calme et de connexion avec la nature.

Les teintes intérieures et lumineuses des scènes de vie
Les scènes d’intérieur, comme Les Joueurs de cartes, sont dominées par des nuances de bleu profond et des contrastes lumineux, percé par ce tapis de jeu vert. Ce bleu capture l’intensité de la concentration et l’intimité de ces moments partagés. On dirait presque qu’ils sont absorbés par leur jeu avec autant de focus que ceux qui jouent sur leurs téléphones aujourd’hui, éclairés par une lumière bleutée provenant de leur écran. Ici, la lumière tamisée d’une lampe remplit cette fonction, créant une ambiance paisible et immersive.
Ces trois palettes, le gris, le vert et le bleu, dialoguent pour capturer la vie quotidienne dans toute sa richesse peuvent encore résonner aujourd’hui. Une bonne source d’inspiration pour des projets Viz ou personnelle !
Une surprise au détour de la visite : Harriet Backer
En arpentant les galeries du musée d’Orsay, je suis tombée par hasard sur une exposition consacrée à Harriet Backer, une artiste norvégienne que je ne connaissais pas du tout. Ses couleurs chatoyantes m’ont immédiatement attirée, et j’ai pris le temps de parcourir l’exposition « Harriet Backer, La musique des couleurs » (du 24 septembre 2024 au 12 janvier 2025)
Harriet Backer (1845-1932) est reconnue pour ses scènes d’intérieur, où la lumière joue un rôle central.


deux tableaux en particuliers m’ont interpellé : un lit d’ adulte avec un berceau à côté pour plus ou moins petit enfant. Je n’ai pas pu m’empêcher de penser : « Est-ce l’ancêtre du cododo moderne ? »
Ces intérieurs simples, souvent baignés par la lumière douce d’une fenêtre, créent une ambiance chaleureuse et intime.
D’autres palettes de couleurs : « La boîte à couleurs des impressionnistes »
Pour les passionnés de couleurs et de peintures, je recommande le livre La boîte à couleurs des impressionnistes. Ce livre dévoile les palettes préférées des grands noms de l’impressionnisme, avec une citation de l’artiste mise en avant. C’est une mine d’inspiration si vous appréciez l’impressionnisme et souhaitez jouer avec les teintes et les nuances dans votre travail, qu’il soit artistique ou graphique.


Sources et ressources
- Exposition Gustave Caillebotte, musée d’Orsay, jusqu’au 19 janvier 2025 (et oui j’aurai voulu faire la revue plus tôt, mais on peut voir également des œuvres dans les collections permanentes 😉 )
- Exposition Harriet Backer, musée d’Orsay. (c’était du 24 septembre 2024 au 12 janvier 2025)
- Livre : La boîte à couleurs des impressionnistes

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